Nous sommes sur le point d’interdire les armes nucléaires, à l’instar des autres armes de destruction massive. Le 27 mars, les négociations sur un traité commenceront à l’ONU à New York. Un traité d’interdiction apporterait une contribution concrète et indispensable au désarmement nucléaire.
La Suisse participera à ces négociations historiques. Elle admet un vide juridique à combler, mais elle redoute que ces négociations ne fâchent les puissances nucléaires qui les boycottent. Cette volonté d’apaisement est très préoccupante. La Suisse va-t-elle s’efforcer de préserver le statu quo, plutôt que de lutter activement pour une interdiction complète des armes nucléaires et la reconnaissance des droits des victimes par un traité à portée universelle? Une telle posture mettrait en cause la crédibilité de la Suisse dans les questions de politique humanitaire, de paix et de désarmement.